Jean-Marc Fischer

1492860Le Dr Jean-Marc Fischer est né en 1944 à Genève, où il a suivi toute sa scolarité. Il a obtenu son diplôme fédéral de médecin en 1973  et, depuis, n’a cessé de développer ses connaissances dans le domaine de la psychiatrie et de la psychothérapie. Son père, le Dr Roger Fischer (1881-1973), chirurgien réputé et apprécié pour ses actions sociales, directeur de la clinique des Mélèzes (rue Michel-Servet), fondateur du Centre de Transfusion Sanguine à l’Hôpital Cantonal de Genève en 1937, avait déjà à cœur le bien-être des patients et le développement d’institutions à vocation thérapeutique. Le Dr Fischer a débuté sa pratique clinique par la psychiatrie et la psychothérapie d’inspiration psychanalytique individuelle et de groupe. Il a complété ses connaissances premières par l’étude de l’hypnose et de la relaxation. Il a ensuite été un véhicule des idées novatrices de la thérapie systémique dans les milieux institutionnels et universitaires genevois. Il se battait pour faire reconnaître la nécessité d’écouter tous les membres de la famille, d’entendre leur souffrance, ce qui, à l’époque n’était pas si conforme à la doctrine. Cet enthousiasme a débouché sur la création de l’Association genevoise de Thérapie Familiale (AGTF), dont il a été l’un des membres fondateurs. Beaucoup lui sont redevables de son énergie à construire ce cadre associatif, ainsi que de son engagement à créer le diplôme de «Thérapeute de famille».

Il a également été un superviseur recherché dans plusieurs institutions genevoises : son sens clinique, ses capacités à partager le savoir et sa chaleureuse présence ont été appréciés. Il possédait de nombreuses cordes à son arc de thérapeute et en jouait sans s’enfermer dans une théorie particulière. Dans une deuxième évolution  il s’est intéressé aux thérapies transpersonnelles pour devenir praticien et formateur en respiration holotropique et spécialiste en thérapie d’orientation transpersonnelle. Il a construit un cadre de soins articulant psychothérapie et stages de travail sur le souffle permettant aux participants d’évoluer positivement sur leur chemin de guérison. Pour lui, l’imbrication corps-psyché était évidente. Sa curiosité et son désir d’enrichir encore plus sa pratique lui ont fait découvrir, expérimenter sur lui-même et utiliser des techniques basées sur la respiration et le souffle qui permettent d’accéder aux blessures de la petite enfance. En effet, durant son parcours professionnel, il a de nombreuses fois constaté qu’en travaillant avec un patient adulte, c’était vers le petit enfant, voire le bébé, qu’il fallait se pencher.Le mal-être qui amène quelqu’un à consulter peut prendre ses racines dans des événements plus ou moins traumatiques vécus, subis, durant les premières années de vie. C’est ce que nous appelons «blessures». La thérapie dite transpersonnelle permet un retour vers ces moments difficiles. Ces événements plus ou moins traumatiques peuvent être intégrés consciemment grâce au lien de confiance avec le thérapeute et permettre un processus de réparation. Ainsi, le patient dépasse les habitudes, les peurs qui le retiennent de vivre pleinement et harmonieusement. Le Docteur Fischer croyait en l’interaction entre le physique et le psychisme, en l’unité du corps et de l’esprit, en l’homme dans son unité. Il décéda le 5 septembre 2006 à Genève, en ne laissant derrière lui que très peu d’écrits sur ses recherches et ses expériences.